(Image Département du Finistère)
Une belle occasion manquée.
Le dérèglement climatique s’accélère et produit des impacts de plus en plus intenses que nous constatons régulièrement, y compris dans notre région, avec des températures exceptionnellement hautes et des périodes de sécheresse sévères, entrecoupées de périodes pluvieuses intenses.
Le département du Finistère a lancé il y a plusieurs mois une action pour planter 500 000 arbres afin de contribuer à lutter contre ces effets désastreux. En effet, les arbres sont des puits naturels de captation de CO2, favorisent la biodiversité, améliorent la qualité de l’eau et des sols et préservent notre cadre de vie.
Ce programme de 500 000 arbres plantés sur 10 ans équivaut à reboiser entre 25 et 33 hectares par an. Pour cela, le Conseil départemental soutient les projets de plantations menés par des collectivités, avec un accompagnement financier.
Le financement est à hauteur de 80 % des dépenses éligibles : études préalables, opérations préparatoires, acquisitions des arbres et protections, travaux de plantation, entretien des 3 premières années pour les plantations forestières avec un plafond de 10 000 € par hectare ou par kilomètre linéaire.
Cette opération est accompagnée d’une assistance technique telle que : formations, conseils, mise à disposition de fiches pratiques, appui aux études d'opportunité et de faisabilité, etc.
Si la collectivité ou la commune concernée manque de compétence technique, le département peut aussi assurer la maîtrise d’ouvrage.
En contrepartie, cette dernière doit s’engager à des actions ciblées :
-Prévoir la gestion durable (conservation / gestion / protection) du boisement par voie de délibération, de règlement d’urbanisme ou tout autre acte d’engagement.
-Faire apparaître l’aide du Conseil départemental au sein des opérations de communication et d’information au sujet du boisement.
-Planter des espèces d’arbres « autochtones », comme les chênes, châtaigniers, noisetiers, …
-Organiser des opérations de sensibilisation de la population.
Le nombre de communes Finistériennes ayant adhéré à ce programme, pourtant récent, dépasse maintenant la quarantaine et, proche de nous, on peut citer Nevez , Riec sur Belon, Concarneau, Quimper.
Ce sont déjà plus de 78 000 arbres qui ont été plantés à la fin de l’hiver 2022 et 2023. Certaines communes, telles que Argol, Plozevet, Pouldreuzic, ont un programme qui dépasse les 5 000 arbres et la palme revient à ce jour à Ploudaniel avec plus de 9 000 plantations.
Le type de plantations est aussi très varié. On y trouve de la reforestation, du verger, du bocage, parcs et jardins, alignements urbains, etc.
Ainsi que nous l’avons démontré dans notre article du 21 octobre 2021, les données du ministère de la transition écologique démontre que notre commune est, de loin, celle qui artificialise le plus de terres parmi les 16 communes de l’agglomération Quimperloise et depuis le rythme s’accélère fortement et bien plus qu'ailleurs, comme on peut le constater quotidiennement.
La communication de « green washing » du dernier Kloar Infos ne peut effacer cette désolante réalité et masquer les carences de notre politique locale.
Comme expliqué sur son site, le ministère décrit l’artificialisation des sols « comme une conséquence directe d’une extension urbaine intense par la construction de nouveaux habitats et qui est une des causes premières du changement climatique et de l’érosion de la diversité. » . On le constate ici notamment avec l’urbanisation intense de la ZAC des hauts du Sénéchal où l'artificialisation est poussée à son maximum, réduisant considérablement les espaces verts publics et jardins privés, devenus quasi inexistants et/ou purement symboliques.
D’autres communes ont choisi un développement urbain plus raisonné, accompagné d’un vrai plan de verdissement, en y associant des moyens réels et en menant une politique engagée, pour améliorer le cadre de vie de tous leurs habitants.
Malheureusement à Kloar, la majorité a délibérément choisi de privilégier le seul béton, au détriment des arbres, et un retour en arrière sera impossible.
Il est regrettable que notre commune ne se soit donc pas appropriée ce plan départemental pour le bien de tous.
S'il faut certes bâtir des logements, la végétalisation de la commune doit rester aujourd’hui un objectif indispensable pour qu'elle demeure vivable et agréable.
Tout le monde ne semble pas l'avoir compris.
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