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Photo du rédacteurLa Gazette De Kloar

Démocratie Participative



Parmi les institutions républicaines, la mairie, dite « maison commune », est perçue comme l’échelon par excellence de la proximité et de l’attachement à la vie locale.

De plus en plus, la représentation électorale s’appuie sur un pouvoir partagé avec les administrés.


Ainsi, la démocratie participative se généralise et devient un outil au service des élus, pour développer l’implication citoyenne et inclure un public éloigné des urnes.

Le conseil de développement, subventionné par Quimperlé Communauté à hauteur de

6 500 € en 2019, peut-être saisi pour formuler des avis non technocratiques.

Pour autant, cette instance représentative de la société civile reste peu connue sur le territoire et regroupe surtout des habitués.



À Clohars-Carnoët, la participation citoyenne s’incarne au travers du conseil des sages, du quart d’heure citoyen ou des réunions de quartier.

Compte tenu du besoin d’expression libre, ces différents dispositifs doivent être valorisés.


Mais existe-t-il des limites à cet exercice ?


En effet, la démocratie participative, utilisée pour des enjeux politiques, est parfois détournée de ses objectifs.


D’une part, les controverses peuvent se retrouver légitimées par une hypothétique caution citoyenne. C’est notamment le cas pour la rue de Quillien, avec les deux réunions publiques organisées en 2019, où la consultation des riverains a finalement fait office d’approbation à la lenteur des travaux, qui sont certes envisagés mais aucunement programmés à ce jour.


D’autre part, il est possible de contourner toute opposition à des projets locaux en s’appuyant sur le principe de co-construction avec les citoyens.

Les ateliers participatifs ouverts à tous attirent parfois en nombre des sympathisants venus exprimer des propositions complaisantes.


Enfin, le processus de participation citoyenne se limite souvent à de simples restitutions publiques en fin d’expertise.


Dans ce cas, il n’y a pas de réelle redistribution puisque les décisions reviennent in fine à la majorité en place.


Pour se montrer efficace, la démocratie participative doit se nourrir de débats réguliers, dont les enjeux sont importants, et dans lesquels les citoyens ne sont ni infantilisés ni utilisés, mais réellement écoutés et reconnus dans leurs compétences.


 

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